La lutte contre les nazis du British National Party

par Martin Smith

1er mars 2012

L’horreur majeure véhiculée par l’acte d’Anders Behring Breivik en Norvège a jeté un éclairage sinistre sur le monde ténébreux du fascisme européen, et en particulier sur la Grande-Bretagne. Juste avant de se lancer dans son orgie de meurtre, Breivik a envoyé par e-mail son « manifeste » de 1.500 pages à environ un millier de ses contacts d’extrême droite. Un quart de ces contacts sont basés en Grande-Bretagne, et on trouve parmi eux des dirigeants du British National Party (BNP) et de la Ligue de Défense Anglaise (English Defence LeagueEDL), les deux principales formations fascistes du Royaume-Uni.

Avant-propos : Martin Smith est un dirigeant national de la coalition antifasciste britannique Unite Against Fascism et coordinateur de la campagne Love Music Hate Racism. Il est également membre de la direction du Socialist Workers Party. Article traduit de l’anglais par Jean-Marie Guerlin.

Quand les fascistes changent de tactique…

Le BNP est apparu au début des années 1990 à l’initiative de John Tyndall, un individu impliqué depuis des dizaines d’années dans des organisations nazies et fascistes, et qui ne cachait pas ses sympathies hitlériennes. Il connut un succès électoral passager à Londres en 1993, avant d’être chassé par une campagne antifasciste systématique et soutenue.

Cet échec provoqua une crise dans les rangs du BNP, et en 1999 Tyndall était remplacé à sa direction par Nick Griffin — lui aussi un néo-nazi de longue date, et un négationniste de l’Holocauste, mais avec un passé légèrement plus « respectable » que celui de Tyndall. Griffin, cherchant à marcher dans les pas du Front National de Jean-Marie Le Pen, se lança dans une entreprise de transformation de l’image publique du BNP.

Griffin exposa ce changement d’orientation dans un article pour le magazine du BNP Patriot. Il écrivit : « La politique est toujours l’art du possible, nous devons donc juger toute politique à l’aune d’un critère simple : est-il réaliste et possible qu’une proportion décisive du peuple britannique la soutienne ? ».

Il appelait le BNP à « réduire nos ambitions à court terme » et à se consacrer à une tactique qui rapprocherait le parti « d’un pas de plus vers notre but final ». En particulier, il exhortait les membres du BNP à abandonner — au moins en public — la culture du hooliganisme et la vénération d’Hitler qui étaient devenues le fonds de commerce du parti.

Le renoncement au nazisme, de même que l’adoption d’un style
de campagne plus populiste, étaient destinés à gagner un soutien électoral et non à modifier la nature fasciste du parti

Il est important de noter que les changements proposés par Griffin étaient uniquement de nature cosmétique. Le renoncement au racisme pur et dur, au nazisme et à la négation de l’Holocauste, de même que l’adoption d’un style de campagne plus populiste, étaient destinés à gagner un soutien électoral et non à modifier fondamentalement la nature fasciste du parti. Griffin expliquait cela sans ambages dans son article du Patriot : « Bien sûr, nous devons enseigner la vérité au noyau dur. Mais lorsqu’il s’agit d’influencer le public, oublions les différences raciales, la génétique, le sionisme, le révisionnisme historique et tout le reste. »

Dès 2002, cette stratégie du nouveau style « eurofasciste », à la Le Pen, commença
à porter ses fruits. Le BNP gagna trois sièges de conseillers municipaux à Burnley, dans le Nord, cette année-là, et 13 sièges de plus l’année suivante. Le nombre total de ses conseillers avait atteint 49 lors des élections locales de mai 2006. Ne serait-ce qu’en termes électoraux, il était devenu l’organisation fasciste ayant le mieux réussi dans l’histoire britannique.

… les antifascistes s’adaptent

Ce changement de tactique du BNP rendait nécessaire un changement de tactique parallèle pour les antifascistes du pays. À la fin de 2003, plusieurs organisations militantes et syndicales se sont rassemblées pour former Unite Against Fascism (UAF), dans le but explicite de s’opposer à la montée du BNP. Ce regroupement comportait des membres du Parti travailliste, la gauche révolutionnaire, des antiracistes issus des luttes de la com­munauté noire et des militants syndicaux.

UAF a été volontairement construit sur le modèle de précédentes coalitions antifascistes efficaces, en particulier l’Anti Nazi League qui avait joué un rôle dirigeant, dans les années 1970, dans la déconfiture du National Front, alors la plus importante organisation fasciste britannique. Une autre influence majeure était celle de la tactique du « front unique » dont Léon Trotsky s’était fait le porte-parole à la fin des années 1920 et au début des années 30. Trotsky avait appelé les sociaux-démocrates et les communistes d’Allemagne à unir leurs forces contre leur ennemi commun, le parti nazi hitlérien.

Tout en plongeant ses racines dans les luttes antifascistes du passé, UAF a adapté sa démarche au climat d’aujourd’hui, où l’on voit les organisations fascistes utiliser une double tactique : la recherche d’une respectabilité dans la participation aux élections, mais aussi, dans la rue, l’organisation de la violence contre la gauche et les minorités ethniques. D’une manière semblable, les antifascistes ont dû combiner un travail électoral anti-BNP — consistant surtout à dénoncer et à faire campagne contre le BNP dans les quartiers — avec un désir d’organiser des manifestations de masse contre les fascistes lorsque cela s’avérait nécessaire. Mais au milieu des années 2000, c’était l’aspect électoral qui portait ses fruits pour les fascistes, c’est donc l’arène où UAF a commencé à concentrer ses forces.

Ce changement de tactique du BNP rendait nécessaire
un changement de tactique parallèle pour les antifascistes du pays

Dans beaucoup de pays européens, on voit des organisations antifascistes qui sont officiellement approuvées et qui bénéficient d’un soutien de masse, mais qui se restreignent à une démarche passive et légaliste. Elles reçoivent le renfort d’organisations plus radicales qui poussent à une tactique plus mobilisatrice, mais qui sont incapables d’obtenir le soutien large qui rendrait cette tactique efficace, à cause précisément de leur attitude hostile et sectaire envers les mouvements de masse. Le but de UAF était de contrebalancer cette tendance et de faire en sorte que les deux ailes du mouvement puissent œuvrer ensemble, quelles que soient les tensions et les difficultés que cela pourrait éventuellement comporter.

En termes de propagande électorale, UAF s’est consacré surtout — mais pas exclusivement — à arracher le masque de respectabilité derrière lequel le BNP tentait de se dissimuler. Notre raisonnement était que les gains électoraux du BNP étaient liés au fait que ce parti avait renoncé à son racisme franc et sincère de toujours pour adopter un langage plus soft d’opposition populiste à l’immigration, au multiculturalisme et aux Musulmans. Les antifascistes devaient par conséquent démontrer que derrière ces préjugés « respectables » se dissimulait une organisation dirigée et animée par des fascistes endurcis. Cette intuition fut renforcée par la recherche, qui démontra que le fait d’étiqueter le BNP comme nazi était le message simple le plus efficace pour en détourner ses électeurs potentiels.

En même temps qu’il était important de dénoncer le BNP comme nazi, ce n’était pas le seul message que UAF s’employait à transmettre. Le tournant populiste du BNP n’avait pu avoir lieu que du fait de la montée d’un « nouveau racisme » drapant les anciens préjugés raciaux d’une défroque « culturelle ». Par conséquent, toute stratégie antifasciste efficace devait adopter une position de principe contre ce racisme déguisé « culturellement ». En particulier, UAF s’est positionné fortement contre l’islamophobie, en expliquant que le préjugé antimusulman (populaire y compris dans les milieux libéraux) agissait comme terreau du fascisme.

Le fait d’étiqueter le BNP comme nazi était le message simple
le plus efficace pour en détourner ses électeurs potentiels

Cette insistance à lutter contre l’islamo­phobie a provoqué des controverses, y compris dans certaines sections de la gauche qui caractérisent depuis toujours « l’extrémisme islamique » comme une variante du fascisme. L’autre aspect polémique de la démarche de UAF consistait dans le rejet du dogme, populaire parmi les libéraux, mettant la montée du BNP au compte de « l’aliénation de la classe ouvrière blanche ». À en croire cet argument, la montée du vote BNP était déterminée non pas tant par le racisme que par des facteurs économiques tels que le chômage ou la crise du logement. Il s’ensuivait que ceux qui luttaient contre le BNP devaient s’abstenir de faire campagne ou même de simplement mentionner le racisme, s’en tenant au contraire aux questions économiques.

Il est incontestable que la crise de l’emploi et du logement a sérieusement endommagé le tissu social dans de nombreux secteurs où le BNP a progressé électoralement, et il est indéniable que le BNP a exploité ces problèmes dans sa propagande — notamment en accusant les immigrés d’être responsables du chômage et des coupes dans les budgets sociaux. Mais toutes les études qui ont été réalisées démontrent que les électeurs BNP ne sont pas, dans l’ensemble, particulièrement pauvres ou touchés par le démantèlement des services publics. Au contraire, ils tendent le plus souvent à être originaires des sections les plus favorisées de la classe ouvrière ou des couches inférieures de la classe moyenne. Ceci, une fois de plus, est conforme au schéma traditionnel des organisations fascistes qui sont enracinées dans la petite bourgeoisie à partir de laquelle elles tentent de se constituer une base de masse. En particulier, c’était une erreur grave de supposer que les travailleurs blancs étaient naturellement réceptifs aux arguments racistes. De telles aberrations n’aboutissent qu’à affaiblir la campagne anti-BNP en accréditant des interprétations fausses de la montée du BNP.

Un autre aspect de l’arsenal de bataille d’UAF était la mise en place d’un « front culturel ». La campagne Love Music Hate Racism (LMHR) a été lancée en 2002 précisément pour émettre des messages antifascistes et antiracistes à partir de la scène musicale. LMHR a contribué à organiser des centaines de concerts, de « teufs » et de festivals impliquant un éventail large d’artistes, blancs et noirs, et toute une variété de styles musicaux. Plus de 150.000 personnes ont assisté au carnaval de LMHR à Londres en 2008, 24.000 à Stoke en 2009, et 10.000 à Barnsley en 2010.

Radicalité et action de masse

L’année 2009 a été un tournant pour les fascistes anglais, et ce à deux égards. D’abord, le BNP a réalisé une percée au niveau national, gagnant deux sièges au parlement européen en plus des 50 et quelques sièges de conseillers municipaux obtenus et conservés au cours des années. Deuxièmement, cette année-là a vu le retour des fascistes dans les rues de Grande-Bretagne pour la première fois depuis plus de dix ans, l’EDL émergeant comme force dirigeante derrière une série de rassemblement anti-musulmans et de violences racistes.

Le travail de UAF au cours des années précédentes l’avait mis dans une position où il pouvait réagir rapidement à chacun de ces deux développements. Nous avons organisé un rassemblement de masse devant le meeting annuel « Rouge-Blanc-Bleu » du BNP (explicitement organisé par Griffin sur le modèle de la fête des « Bleu-Blanc-Rouge » de Le Pen) dans le Derbyshire. Des milliers de manifestants antifascistes ont bloqué les routes d’accès à l’événement du BNP, réussissant à le fermer pour une journée. La publicité dont cette action a bénéficié a envoyé un message clair, disant que la résistance au BNP était à la fois nécessaire et possible.

En même temps, UAF a commencé à organiser des contre-manifestations pour s’opposer aux tentatives de l’EDL de s’en prendre aux mosquées et aux communautés musulmanes dans tout le pays. Dans certains cas, comme à Harrow et à Birmingham, des manifestations unitaires mobilisant des jeunes Musulmans, la gauche et la communauté la plus large, ont réussi à chasser l’EDL de la rue. Dans d’autres, comme à Stoke-on-Trent, les contre-manifs étaient bien plus petites, et les voyous de l’EDL ont pu se livrer à des violences dans les rues, s’en prenant à des Asiatiques et à quiconque se trouvait sur leur chemin.

Encore une fois, ces tournants tactiques se sont avérés générateurs de conflits au sein de certaines sections de la gauche. Le magazine Searchlight, en particulier, a argumenté fortement contre les manifestations et les meetings antifascistes, se concentrant au contraire sur des appels futiles aux autorités pour qu’elles agissent contre la menace de l’EDL. UAF, à l’inverse, a insisté sur l’idée qu’il était vital d’organiser des manifestations contre les fascistes, et que les rues ne devaient pas être livrées aux bandes racistes sans une opposition visible ou active.

La réaction des médias à la percée électorale du BNP a été pareillement mitigée. D’une part, des sections des médias ont offert au BNP une couverture de légitimité. La BBC en particulier a invité Nick Griffin dans son émission vedette Question Time. Mais d’un autre côté, le message essentiel de UAF — selon lequel malgré les apparences le BNP était toujours une organisation nazie et raciste — a commencé à faire son chemin dans les organes dominants. UAF a réagi à la présence de Griffin à Question Time en organisant un rassemblement devant les studios de la BBC, qui a bénéficié d’une publicité massive dans les premières pages des journaux et renforcé l’impression croissante que le BNP est soumis à un siège.

UAF s’est positionné fortement contre l’islamophobie,
en expliquant que le préjugé antimusulman
agissait comme terreau du fascisme

Nous avons également poursuivi notre activité électorale, construisant une forte coalition antifasciste dans la circonscription londonienne de Barking, où le BNP avait une douzaine de conseillers municipaux. Cette coalition a réuni des militants révolu­tionnaires, des groupes religieux locaux, des organisations de la communauté noire et le parti travailliste local. Nous avons fait du porte-à-porte à Barking lors des élections municipales et législatives de mai 2010, dans lesquelles Griffin se présentait au parlement. La conséquence a été que Griffin a été relégué à la troisième place et que le BNP a perdu la totalité de ses 12 sièges de conseillers municipaux. Cela a été un coup violent, dont ils ne sont pas encore remis. Cette année, UAF a organisé une campagne du même genre à Stoke-on-Trent, qui a, là encore, mis fin à la représentation du BNP au conseil municipal (local council).

Ces défaites électorales du BNP sont in­séparables de l’opposition physique de masse qu’on a vu se développer contre lui. Il n’est pas exclu que cela ait initié au BNP une crise dont il ne se relèvera pas. Il est aujourd’hui déchiré par des luttes fractionnelles, des purges et des démissions massives. Beaucoup de ses membres sont passés à l’EDL.

Des manifestations unitaires mobilisant des jeunes
musulmans, la gauche et la communauté la plus large,
ont réussi à chasser l’EDL de la rue

Mais alors que les efforts électoraux du BNP ont débouché sur un échec, beaucoup de ses activistes ont réagi en se tournant vers la rue. L’EDL a commencé sa carrière comme un ramassis de racistes et de hooligans de football, avec un réseau de fascistes en son centre agissant comme organisateurs politiques et idéologiques. Malgré leurs dénégations, de nombreux dirigeants de l’EDL ont un passé d’appartenance à des organisations fascistes. Son dirigeant Tommy Robinson — son vrai nom est Stephen Lennon — est un petit entrepreneur ancien militant du BNP de Luton.

UAF s’est employé de façon cohérente et soutenue à organiser une opposition de masse à l’EDL — y compris en subissant un harcèlement policier, comme dans notre contre-manif de Bolton l’an dernier — et à dénoncer la nature et les liens nazis de cette organisation, en dépit de ses tentatives répétées de poser comme un mouvement de protestation « pacifique » et légitime, uniquement soucieux de « l’extrémisme islamique ». En particulier, l’an dernier UAF a œuvré en commun avec des syndicalistes locaux et des mosquées dans le quartier londonien de Tower Hamlets pour construire une marche de 5.000 personnes contre l’EDL. Face à cette opposition de masse, l’EDL a annulé sa manifestation de Tower H­amlets, Robinson confiant aux médias que cela aurait été une « mission suicide ».

Ces défaites électorales du BNP sont inséparables de l’opposition physique de masse qu’on a vu se développer contre lui

Le fait que Breivik ait eu des liens avec des membres de l’EDL et qu’il ait reconnu, dans son manifeste, être inspiré par leur idéologie a alimenté la colère populaire contre eux et le sentiment qu’ils ont perdu la partie. Robinson appelle aujourd’hui à une nouvelle marche de l’EDL à Tower Hamlets le samedi 3 septembre. UAF s’est à nouveau relié aux organisations locales pour construire une contre-manifestation d’opposition à EDL. Le résultat de cette bataille est inconnu au moment de la rédaction de ce texte. Mais nous sommes convaincus que le mouvement antifasciste britannique continuera à grandir dans un esprit d’unité, attirant à lui et unifiant la coalition la plus large possible derrière un message clair et sans compromis : contre le fascisme, le racisme et l’islamophobie. Cette tactique a marché dans le passé - et tout indique qu’elle marchera encore aujourd’hui.


Tower Hamlets : ils ne sont pas passés (extraits)

L’EDL n’a pas manifesté à Tower Hamlets aujourd’hui. Ils ont attaqué des gens, et ont eu quelques accrochages maladroits avec des policiers. Pourtant, ils n’ont pas mis un pied dans leur cible prévue.

L’EDL a subi une de ses pires défaites avant même d’arriver. Ayant été incapables de négocier à l’avance un lieu de rassemblement avec la police, ils ont tenté d’organiser plusieurs points de ralliements à partir desquels se regrouper. Ils se sont fait exclure de la station de métro Liverpool Street par le RMT (un syndicat national des travailleurs des transports, NDLR). Ils ont été refoulés de pubs de Euston, après que les antifascistes aient averti les bars de ce que l’EDL prévoyait de faire. La tentative de leur offrir un rassemblement sur le parking du magasin Sainsbury’s de Whitechapel est tombé à plat, après l’opposition du maire et de Sainsbury’s.

Finalement, l’EDL dût improviser une solution, négociant un rassemblement limité dans un petit coin à Aldgate, en dehors des limites de Tower Hamlets. Toutes leurs batailles avec la police ont eu lieu hors du quartier.

Les pancartes de UAF sur les étals du marché de Whitechapel et aux fenêtres des commerces sont significatives d’un travail acharné qui a porté ses fruits. Les militants ont passé des week-ends à distribuer des milliers de tracts, à organiser des réunions
et des meetings, travaillant dur pour consolider le soutien à ce type de réponse à l’EDL.

Un des grands rassemblements a accueilli plus d’un millier de personnes dans la mosquée de Londres Est juste une semaine après le massacre de Breivik, des syndicalistes et socialistes norvégiens invités exhortant les habitants à ne pas laisser les fascistes et les racistes défiler sur Tower Hamlets. Cet argument fut manifestement gagné auprès d’un grand nombre de personnes, contrecarrant la pression à atténuer la contre-manifestation et à laisser la police gérer.

C’est ainsi que les racistes et les fascistes sont vaincus : un patient travail de terrain, une préparation au niveau idéologique, l’organisation de coalitions et la désorganisation des stratégies de l’adversaire autant que possible.

La victoire contre l’EDL montre qu’il était juste d’organiser une contre-manifestation. Beaucoup de ceux qui ont fait campagne pour demander l’interdiction de leur manifestation ont ensuite demandé aux gens de se retirer de toute contre-manifestation. Le ministre de l’Intérieur utilisa l’appel à l’interdiction pour imposer 30 jours d’interdiction de manifester dans cinq quartiers de Londres. Les antifascistes décidèrent de mettre un point d’honneur à défier cette interdiction, en défense d’un droit démocratique fondamental. Ils ont descendu Whitechapel Road vers Aldgate et formé une chaîne pour empêcher toute attaque contre la mosquée. Quand il fut clair que l’EDL avait été renvoyé à la maison sans avoir atteint son but, les antifascistes percèrent les lignes de police, remontèrent la route en manifestation de victoire, et furent reçus à la mosquée de Londres Est.

L’EDL n’a pas manifesté à Tower Hamlets aujourd’hui : UAF l’a fait.

Richard Seymour, auteur du blog Lenin’s Tomb, le 3 septembre 2011. Article entier (en anglais) : http://leninology.blogspot.com/2011/09/tower-hamlets-they-did-not-pass.html

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