Entretien avec Rebelle !

par Denis Godard

13 mai 2011

Je m’appelle Sony, j’ai 18 ans. Je suis un jeune de Rebelle.
Rebelle à la base c’est un journal. Contrairement à ce que les gens pensent. Parfois quand on va vendre le journal, les gens disent c’est quoi Rebelle, c’est pas une secte, c’est pas un groupe de rock ? On dit non, non, Rebelle c’est un journal militant où les jeunes dénoncent tout ce qui se passe dans la socété. Ça a été créé il y a deux ans par des militants révolutionnaires, des jeunes de la manif CPE et une jeune militante de Combat ouvrier. C’est un mensuel.

DENIS : Toi tu y es arrivé quand ?

SONY : Je suis arrivé presque au début, au numéro 2. J’avais acheté le journal Combat ouvrier parce que j’étais avec mon père et la jeune de Combat ouvrier m’a dit, on fait un journal de jeunes, on va dénoncer des choses… et moi je croyais que c’était une journaliste. Je devais faire un TPE (Travaux Pratiques Encadrés) sur le journalisme. Donc je me suis dit que j’allais lui poser des questions sur la liberté de la presse, qu’elle allait m’aider à faire mon truc. Et après je suis tombé dans le truc. Elle m’a invité à des meetings. Je comprenais pas mais je venais, ça m’intéressait. Le premier truc où je suis allé c’était un film sur André Alicair. Je suis allé dans des réunions avec les Rebelles. Quand je dis meetings, en fait c’était des réunions, des rencontres avec les Rebelles.
La première c’était je crois cette projection de film sur André Alicaire qui était un militant martiniquais qui a lancé un journal qui s’appelait Justice je crois. C’était super intéressant, j’ai compris des choses. C’était un cinéma qui organisait ça et après tout le monde discutait, tout le monde donnait son point de vue. Moi je l’ouvrais pas parce que je me disais, dans quoi je suis là, des gens qui discutent de la société. Je comprends pas, c’est incroyable. Ça n’existe pas, des gens qui peuvent s’intéresser à comment la société fonctionne, qu’est-ce qu’on peut faire pour la changer. Parce qu’on voit bien qu’elle est pourrie mais on vit et on s’en doute même pas. Et après quand on m’a ramené chez moi j’ai discuté avec un militant de Combat ouvrier. Le gars me racontait plein de trucs, je comprenais pas tout, ça m’intéressait, je voulais en savoir plus et après de fil en aiguille je suis arrivé à connaître dans quoi je mettais les pieds et surtout qu’il y avait une grève générale qui arrivait.

D. : Comment ça se passe au début avec les Rebelles ?

S. : Au début ça commence avec l’appel à la grève. On fait plein d’activités. On essaye de vendre le journal un peu partout. C’est une centaine de journaux. On essaye de viser un public jeune. Je vais dans des réunions des Rebelles où ils parlent de ce qui se passe. À ce moment-là il y avait ce qui se passait aux États-Unis avec l’élection d’Obama. Les gens pensaient que c’était un grand espoir mais ils avaient une autre idée. Ils disaient que peut-être pas, que ça va continuer, que ce sera la même merde, c’est pas parce que c’est un gars qu’est Noir. C’est d’autres idées qui me plaisaient bien. Je suis resté, je participais à ce qu’ils faisaient. Ils faisaient des débats un peu partout. J’écoutais des choses que j’entendais pas avant.

J’étais là. Ils me disaient, tiens aujourd’hui il y a une vente du journal. Je disais OK, je vais vendre le journal, il est bien, c’est intéressant. Pour une fois qu’un journal c’est pas des conneries, c’est pas des trucs de miss, c’est pas des trucs où on t’invite dans une soirée. C’est des trucs conscients où on raconte des choses, des problèmes des gens. Et moi ça me plaît, ça m’intéresse, je veux participer. Je veux être dans ça.

D. : Est-ce qu’il y a un moment où tu te dis que tu vas faire plus que ça, plus que aller dans des réunions ou vendre le journal ?

S.  : Tu veux savoir à quel moment j’ai vu que je voulais être militant ? Au début, faut passer la grève en fait. On passe la grève générale. On est ensemble, on apprend des choses, on fait des trucs. Et après il y a un militant qui est un peu plus âgé que nous qui vient me voir et qui me dit que nous on est des militants révolutionnaires, qu’on veut changer le monde qu’on a des idées marxistes contre une société de classe. Moi je dis que je veux être de ça aussi. Je veux être un militant, je veux changer le monde, je veux connaître les idées marxistes. Je veux qu’il n’y ait plus de classes entre les riches et les pauvres, je veux qu’il n’y ait plus une classe qui dirige et qui exploite les pauvres. C’est cette idée qui m’a plu jusqu’à maintenant.

D. : C’est le fait de discuter avec un militant révolutionnaire…

S. : Discuter mais déjà de voir quelqu’un qui a de la classe, que tout le monde écoute. Quelqu’un qui s’intéresse, qui veut se battre pour que ça change, c’est pas tous les jours qu’on voit ça.

D. : C’est donc quelqu’un que tu as vu dans plusieurs occasions ?

S. : Qui parle dans les débats, qui fait des actions dans les entreprises, c’est des trucs qui plaisent.

D. : Faire le journal ça veut dire quoi ?

S. : On fait des réunions de rédaction. On établit un sommaire de ce qu’on va dire dans le journal. Tout le monde discute des articles. Tout le monde peut venir et discuter, tout le monde peut donner son avis sur le sujet. On fait un article en commun. Et si quelqu’un n’est pas d’accord sur le sujet on fait une réponse en face dans le même journal. C’est deux points de vue dans le même journal et les gens vont adhérer au point de vue qu’ils préfèrent.

D. : Ça veut dire que tout de suite tu es allé à ces réunions ?

S. : Franchement je ne me souviens pas vraiment. Mais tout de suite ça m’a plu. Rapidement j’ai participé.

D. : Ça consistait en quoi d’intervenir dans la grève ?

S. : En fait on allait mobiliser un peu partout. C’est la grève. On va dans les entreprises. On manifeste pour l’augmentation des salaires, pour la baisse des prix, les 200 euros pour les travailleurs les plus pauvres… Et ça, étant un fils de pauvres, ça me ressemble. J’ai envie de me battre pour ça aussi. Et puis c’est comme ça que ça commence. Pendant la grève il y a des manifs, et puis quand la grève se corse, il y a les barrages. C’est ça qui se passe pendant la grève. Et puis on écrit le journal aussi. C’est ça qui nous fait perdurer, rester. Notre poids c’est pas l’activité, c’est d’écrire sur ce qui se passe, comment on les perçoit, sur la crise, sur les problèmes en Guadeloupe. On essaie de rester en Guadeloupe mais on s’élargit aussi au niveau international. C’est ça oui, le journal. Et pourquoi le journal, parce que c’est pas comme un site, c’est du bouche-à-oreille, tu vois. Tu as une vraie discussion avec les gens. Les gens sont pas planqués derrière leur ordinateur à lancer des conneries. C’est une vraie discussion où, tu as un point de vue, tu lances ton point de vue, tu essaies de convaincre quelqu’un qu’il faut se battre, qu’il faut changer les choses. Le journal, c’est pour le contact.

D. : Mais pendant la grève est-ce que vous choisissiez vos activités ?

S. : Bien sûr qu’on discutait entre nous et on choisissait parce qu’on ne pouvait pas aller partout et qu’on voulait faire nos propres trucs aussi. Quand il y avait une négociation dans une entreprise avec des contrats aidés, c’est des contrats précaires, on y allait, parce que ça nous concerne directement. Tout ce qui paraissait bien pour la jeunesse, des débats, des manifestations, des discussions avec les jeunes, on y allait. Et on faisait nos propres activités aussi, du style aller rencontrer d’autres jeunes dans les cités parce qu’il n’y avait pas cours. Les gens étaient là pour discuter. On est monté très haut. On a eu une soixantaine de jeunes avec nous comme ça. On était proche du LKP mais on faisait aussi nos propres trucs pour ­développer ­l’organisation Rebelle.

D. : Et après la grève, les discussions avec un militant révolutionnaire, quand tu dis que tu voulais en être aussi, ça change quoi ?

S. : Moi j’avais jamais vu ça. J’étais dans mon monde, j’avais 16 ans, mon petit monde. Je savais. Je disais toujours, il y a des pauvres. On voyait ce qui se passait dans les pays pauvres et qu’en face, les riches, ils ne savaient même pas quoi faire avec leur argent, des planchers en or, et on se disait mais, putain alors qu’il y a des pauvres qui crèvent la dalle, de l’autre côté des riches qui ne savent même pas quoi faire avec leur thune. C’est ce qui me motivait le plus. Mais c’est après que j’ai compris que la société elle est divisée en classes, que les riches exploitent les pauvres, les travailleurs. Et c’est ce qui me plaisait. Le militant, il sait bien de quoi il parle. Il se bat pour changer ça. Après, la grève ça m’a étonné, c’était ma première grève générale. C’est quand tout un peuple commence à dire non, on en a marre, putain, vous nous rendez la vie trop difficile, ils descendent dans la rue, ils font des mobilisations, ils bloquent les entreprises, ils bloquent l’activité. C’est trop de trucs en même temps qui font que je veux être de ça, je veux être de ceux qui participent au blocage de l’économie, de ceux qui veulent changer la société. C’est après la grève, après tout ce que j’ai vécu ces 44 jours à fond, parce qu’on se levait à 6H00, on allait dormir je ne sais quand, c’était tout le temps l’activité à fond, à fond, à fond, à fond, qui fait que ça s’est ancré dans ma tête. Et même après, j’ai fait, je crois, deux mois où je n’ai pas eu de contact avec les Rebelles. Je devais bosser. Mais là où tu peux savoir que tu es vraiment militant, c’est quand ça te manque en fait. C’est quand tu es sorti du truc et que tu te dis, putain, j’ai trop aimé ça. Faut que je revienne dans ça, faut que je revienne pour me battre pour ça. C’est de repartir, prendre de la distance pour savoir si c’est vraiment ce que tu veux. C’est ce qui fait qu’un jour tu reviens dans l’organisation et que tu ne t’en sépares plus jamais.

D. : Mais pendant ces deux mois est-ce que tu gardes des liens ?

S. : Oui, ils m’appellent. Ils me disent mais qu’est-ce que tu fais. Bon mais toi tu as tes activités. Tu dois bosser, tu dois faire des trucs. Mais au bout d’un moment tu t’assieds, tu te souviens du truc. Tout ce que vous avez fait, c’était des moments géniaux. Ca te manque grave. Pour moi c’est ça la vie. Il n’y a pas autre chose que ça. C’est ça. Alors là je reviens aux Rebelles et je ne m’en sépare plus jamais.

D. : Et quand tu reviens, cette conviction ça se traduit comment ?

S. : Tu es moins passif. Tu subis pas le truc. Tu agis. Tu as envie de bouger, d’écrire des articles, de dire des choses, de participer. Tu n’es pas en train de vivre en regardant les gens mais tu es en train de vivre avec eux. Tu prends la parole, tu as de l’assurance du coup. Tu es super fier de ce que tu fais.

D. : Alors ça marche comment les Rebelles ?

S. : Comme c’est d’abord un journal qui est écrit par les jeunes, on a des réunions de rédaction, une journée toute entière ou on peut se prendre un week-end. C’est une fois par mois. Tout le monde peut venir, donner son avis. Une chose qu’on fait c’est le concours de Une. Tout le monde réfléchit à une Une qui a rapport avec le journal et après c’est la Une qui pète qu’on prend.

Sinon on organise des ventes. Soit tu prends tes 10 journaux que tu vends autour de toi et tu essayes de trouver d’autres gens qui participent. Au début on ne vend pas beaucoup de journaux, 200, 300 journaux. Après chacun revient avec sa vente, le trésorier demande combien tu as vendu, est-ce que tu as discuté avec les gens, qu’est-ce qu’ils en pensent. On essaye d’avoir le maximum de critiques. On a des critiques comme quoi le journal il n’est pas en couleurs. Nous on ne voulait pas un truc flashy, comme les magazines, on veut qu’on voit que c’est un truc de pauvres, un truc super bien mais fait avec les moyens du bord. On n’est pas allé chercher le luxe, on est financé par personne. C’est un journal qui dénonce toutes les magouilles qu’ils font. On est financé par nous-mêmes, le journal on le vend, on fait des bénéfices et ça nous permet de faire des tracts, de faire les T-shirts.

On fait aussi des ventes collectives du journal. C’est une vente où il y a par exemple 50 journaux, on est 6, on fait des groupes et on va voir les gens. On va sur la fac, sur les lycées. On va là où on peut rencontrer les jeunes. On passe ¾ de notre temps sur les lycées, sur la fac.

D. : Mais je vous ai vu aussi vendre le journal dans un meeting du LKP

S. : Oui, un meeting du LKP c’est aussi un moyen, c’est des grandes personnes, ils sont pas fauchés comme les jeunes, on se fait un peu de maille, ça nous permet de nous en sortir. Le journal coûte 30 cts, ils peuvent parfois nous donner un euro. Et on met ça en commun, pour faire des tracts comme je t’ai dit ou pour faire un super T-shirt.

D. : Donc le LKP n’est pas votre public ?

S. : C’est pas le public qu’on cherche mais c’est notre public aussi. On veut que le journal soit connu.

D. : Ca veut dire qu’il n’y a pas beaucoup de jeunes aux meetings du LKP ?

S. : Y-en a pas des masses, pas beaucoup. C’est dommage, mais nous au moins on est là. On essaie de faire le public jeune qui a envie de se battre. On invite toujours les jeunes à participer, à venir aux meetings du LKP. On y apprend des choses. C’est là qu’on voit la classe ouvrière, ce que pensent les ouvriers, comment ils parlent. C’est un autre point de vue sur la vie de tous les jours des ouvriers.

D. : Revenons sur la manière dont vous vous organisez…

S. : Depuis quelques temps il y a aussi des réunions de semaine où on discute de ce qui se passe dans la semaine. Ça a commencé à la rentrée après la grève générale pour pouvoir être toujours en contact, se rencontrer. Tout le monde peut venir. On invite les gens en vendant le journal. On a vu des jeunes débarquer qui disent, ah oui, les Rebelles c’est bien ça, je veux aussi participer.

Ça peut durer une heure, une heure et demie. On discute par exemple de ce qui se passe sur la fac, les problèmes des prix, des bâtiments qui ne sont pas aux normes sismiques, dans les lycées on peut discuter de l’amiante, du manque de respect des profs, du CPE, de tous les problèmes qu’il y a. À la fin tout ressort et ça permet aussi de préparer le sommaire pour le journal.

Et puis on organise des débats qu’on annonce dans le journal au moins deux semaines à l’avance, sur la violence, sur la crise, les États-Unis. Ça se passe souvent à la fac ou dans d’autres centres. Et on invite le maximum de jeunes à venir pour dire ce qu’ils en pensent, comment ils voient la société de demain…

D. : On est à la veille de la grève appelée par le LKP le 14 décembre. Comment vous intervenez pour la préparer ?

S. : Ben à la fac par exemple on passe dans les salles pour discuter des problèmes, en disant qu’il y a 60% de chômage des moins de 25 ans, quand tu sors du système même si tu as bac + 6 tu te retrouves à faire caissier. Tu as fait toutes ces études et il n’y a peut-être que 1% de ton savoir qui sert. Notre objectif c’est qu’ils se mettent en grève, qu’ils posent des revendications, qu’on demande des choses.

D. : Alors comment ça se passe pratiquement ? Comment vous faites pour qu’il y ait une grève ?

S. : On vient avec des tracts devant le lycée pour discuter un peu plus tôt. Ce sont les lycéens qui discutent avec d’autres lycéens pour leur faire comprendre, regarde notre lycée il n’est pas aux normes sismiques ou bien regarde il y a des rats, il faut se mettre en grève, on n’a pas de profs… Du coup il ne faut pas entrer. Sans élèves le lycée il ne fonctionne pas. S’ils ne rentrent pas ils vont manifester dans toute la ville ou ils rejoignent le collectif LKP.

Ça ne marche pas toujours comme ça. On n’est pas pour faire le blocage. Ça doit venir de toi-même. Il y a toujours des élèves qui vont rentrer, il y a la pression des parents derrière : je veux pas te voir dans la rue. Il faut aussi lancer des critiques aux parents, arrêtez de barricader vos enfants, quand il y a la grève, il ne faut pas les empêcher de se mobiliser pour leurs problèmes. Le plus souvent en fait il y a beaucoup d’élèves qui rentrent. Mais ceux qui restent, ce sont ceux qui savent ce qu’ils veulent et ceux qui sont prêts à se battre. Plusieurs fois on est arrivé à 5-6 Rebelles et on est reparti avec une centaine pour manifester dans toute la ville, crier des slogans super intéressants. Ça se fait à chaque fois. Après tu vas en avoir une dizaine qui veulent participer aux Rebelles.

D. : Et comment vous faites pour, qu’à partir de 100, le lendemain par exemple il y en ait 200 ou 300 ?

S. : Tu sais, dès que ça commence, le proviseur demande aux parents de garder leurs enfants chez eux pour pas que ça recommence. Du coup ça bloque la grève. Ce sont des mouvements qui s’essoufflent très vite. Ça peut partir très fort et retomber très vite.

D. : Les lycéens et les lycéennes ont le droit de faire de la politique ?

S. : Oui. Même si ils sont contre le fait d’organiser une réunion. Si dans ton lycée tu veux organiser une réunion des Rebelle tu te fais caillasser par ton proviseur. Donc dans la réalité c’est pas possible. Du coup il y a les réunions qu’on organise à l’extérieur et puis on a des militants qui vont discuter avec les lycéens à proximité du lycée.

D. : Mais ce n’est pas un problème d’être connu dans un lycée comme membre des Rebelle, de vendre le journal…

S. : Si, il y a une forte répression contre ça. Ils veulent pas que les jeunes s’organisent, ils ne veulent pas que les jeunes protestent. Donc c’est déjà arrivé que des militants des Rebelle se fassent attaquer, qu’ils lui disent, on va faire un rapport sur toi. À ce moment-là on fait un gros comité de soutien et ils arrêtent vite fait de foutre la pression.

D. : Et j’ai vu aussi que vous aviez des collégiens, des collégiennes…

S. : Oui on a des collégiennes. Il n’y a pas d’âge pour comprendre la société. Plus tôt tu sais mieux c’est pour l’avenir. Tu sais ce sont des collégiennes elles ont entendu parler des Rebelle, elles sont venues et elles sont restées. Elles font le même boulot qu’on fait sur les lycées et sur la fac. Elles invitent d’autres jeunes à participer, elles vendent le journal. Elles disent, regarde ça c’est mon article, je l’ai écrit, c’est sur mon collège. Et d’autres jeunes disent, ah tu fais ça toi, ça m’intéresse. Et c’est comme ça que petit à petit… C’est vrai que le secteur des collèges ça marche pas très bien, ils sont encore jeunes mais faut pas les sous-estimer non plus. C’est une belle force quand même.

D. : Pour toi c’est quoi l’avenir de Rebelle ?

S. : Il faut une organisation de jeunes qui réfléchisse, qui participe. Il faut des groupes partout. Pas forcément qui s’appellent Rebelle. Ils peuvent s’appeler, je sais pas, Flame up, mais partout, qui discutent, qui font la même chose qu’on fait, qui contestent, qui refusent l’oppression.

J’ai oublié de te dire un truc, c’est sur comment je suis devenu un militant révolutionnaire. Il y a des militants des Rebelle qui mettent en place des cours marxistes, tous les samedis. Tu viens, tu discutes, tu apprends le marxisme, tu comprends des choses, tu comprends la société de classe, tu comprends comment ça marche l’économie, comment les riches se font de la maille sur le dos des travailleurs. Ça aussi ça te donne un sacré coup de pouce. Ca te rend meilleur aussi Rebelle.

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